Le patrimoine matériel représente les édifices et les paysages ou plus précisément les «biens faisant partie du patrimoine culturel et naturel».
Le patrimoine culturel immatériel représente l’intangible (pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire) et les objets tangibles (instruments, artefacts) ou lieux qui lui sont associés.
Les objets tangibles, artefacts pourraient être considérés comme du patrimoine matériel. Malgré tout, ils restent à attribuer au concept de patrimoine culturel immatériel car ils relèvent d’une connaissance issue de savoir-faire ou d’autres connaissances.
Le patrimoine culturel immatériel étant constamment recréé, le concept d ‘«authenticité» sous-entendu pour les biens du patrimoine mondial ne peut pas être utilisé pour le patrimoine culturel immatériel. En effet, le propre du patrimoine culturel immatériel est d’être vivant, donc en perpétuel changement.
Les stratégies de sauvegarde du patrimoine matériel ne peuvent pas être appliquées de manière identique au travail de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. En effet, le patrimoine culturel immatériel nécessite des techniques différentes. On entend bien qu’un édifice ne peut être préservé de la même façon que des connaissances ou encore un savoir-faire issu du cerveau d’un être humain.
Toutefois, si l’UNESCO différencie bien le patrimoine matériel du patrimoine culturel immatériel, il est important de rappeler que ces deux concepts sont liés. Effectivement, un château (patrimoine matériel) est construit et rénové à partir de savoir-faire, connaissances et traditions (patrimoine culturel immatériel).
Il est possible d’adopter des approches intégrées pour sauvegarder le patrimoine matériel et le patrimoine culturel immatériel, de façon «cohérente, mutuellement bénéfique et renforçante», comme l’indique la Déclaration de Yamato de 2004.